Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/231

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à le gouverner. Ceux qui pourraient prétendre à votre main, dit Cécile, seraient vraiment enchantés, s’ils connaissaient vos principes. Mais je vous en garderai le secret.

Pourquoi donc, reprit-elle ? Je les affiche, et j’entends qu’on me prenne telle que je suis ; en tout cas j’ai bien d’autres choses qui en dédommageront, et tout n’est que compensation dans ce sot monde.

Bonne et sage jeune dame ! dit le docteur Lyster, le premier et le plus désirable de tous les biens, est sans contredit celui que vous possédez, la modération ; elle couronne toutes vos vertus, et avec elle vous êtes sûre de trouver partout le bonheur. Il la pria ensuite de ménager ses forces, et d’aller se reposer dans son appartement. Elle suivit le conseil du docteur, et son absence mit fin à la conversation. Ils se séparèrent tous : le digne docteur Lyster, après avoir été comblé de témoignages de reconnaissance de toute espèce, partit pour retourner chez lui.

Cécile, toujours faible et encore fort