Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/236

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ayant de nouveaux équipages, de nouvelles parties, et des besoins toujours renaissants.

Après ce mariage, Henriette fut obligée de revenir chez sa mère, privée de toutes les douceurs qui lui étaient devenues des besoins. Elle ne fut cependant pas plus sensible à cette séparation que M. Arnott. Sa maison, en l’absence de cette jeune personne, lui parut si triste et si déserte, qu’il la suivit à Londres, d’où il ne revint qu’après qu’elle fut devenue sa femme, et qu’il put la ramener avec lui. La reconnaissance d’un cœur tel que celui de cette aimable fille sut se concilier l’amour et les égards de son digne mari, et parvint avec le temps à lui faire entièrement oublier sa première passion.

L’imprudent, l’inconstant Belfield, quoique rempli d’honneur et de probité, mais dont le caractère changeant le portait continuellement à de nouvelles entreprises, passait rapidement d’une occupation à une autre, du grand monde à la retraite ; aigri contre le public, et mé-