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CHAPITRE VIII.

Entreprise.


Cécile n’eut ni le temps de se repentir, ni celui de faire des réflexions : outre le trouble de ses esprits et le peu de temps qui lui restait, elle avait réellement trop de choses à arranger pour qu’elle pût se livrer à d’autres considérations. Sa répugnance pour le mensonge était trop grande pour en inventer dans cette occasion ; elle se contenta de dire qu’une affaire de grande importance l’appelait à Londres ; et quoiqu’elle s’apperçût de la curiosité de madame Harrel et d’Henriette, n’ayant pas la liberté de la satisfaire, elle ne chercha point à la repaître de fictions, et les abandonna à leurs conjectures. Elle aurait fort voulu qu’Henriette l’eût accompagnée ; mais ce voyage ne pouvait que l’affliger. Elle se