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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/35

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telles qu’il l’aurait désiré, et apprit, après plusieurs questions, que sa mère était beaucoup plus mal. Extrêmement affectée de cette triste nouvelle, elle commença à se repentir de son imprudente course. Delvile s’efforça, en rappelant son propre courage, de remettre ses esprits ; mais lorsque la gaieté n’est pas naturelle, elle se communique difficilement : tourmenté de peines et de soucis, il n’était guères en état de paraître content et à son aise. On les avertit bien-tôt que madame Delvile attendait Cécile ; elle la trouva couchée sur un lit de repos, pâle, faible et très-changée. Delvile la présenta à sa mère, en lui disant : voici, madame, une personne dont la vue vous apportera de la satisfaction et de la tranquillité. Cette visite réellement, s’écria madame Delvile, en levant un peu la tête et l’embrassant, ne saurait m’être plus agréable. Vertueuse et noble Cécile, que d’honneur vous faites à mon fils ! avec quelle joie, si je guéris jamais, ne