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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/42

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pour des quartiers assez éloignés, et leur recommanda à tous d’être de retour à neuf heures précises ; c’était le moment pour lequel elle avait retenu une voiture qui devait la reconduire chez elle. Delvile, qui attendait impatiemment leur sortie, dès qu’il les eut perdus de vue, se présenta à la porte. On le fit entrer dans une salle, où elle vint sur le champ le recevoir ; et après qu’il lui eût dit que le ministre, M. Singleton et la femme-de-chambre de sa mère, qui l’attendaient, se trouvaient déjà à l’église, elle lui présenta la main sans parler. Le calme qui suit ordinairement l’espérance trompée, prit chez Cécile la place de l’émotion et de la crainte. Persuadée qu’elle ne serait jamais l’épouse de Delvile, elle attendait seulement avec une impatience qui tenait un peu du désespoir, de voir comment et par qui elle serait encore séparée de lui.

Lorsqu’ils arrivèrent à l’église, il la remit à M. Singleton, priant secrète-