Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/68

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je me suis seulement engagé par tout ce que j’avais de plus sacré, à ne prendre aucun repos que je ne vous eusse pleinement justifiée, en découvrant l’auteur de cette infâmie ; après quoi je l’ai quitté sans entrer en explication.

Oh ! retournez donc directement au château, s’écria Cécile ; songez qu’il est votre père ; vous êtes obligé de supporter ses faiblesses… Hélas ! si vous ne m’aviez jamais connue, vous ne vous seriez jamais attiré sa colère. Soyez persuadée, repartit-il, que j’en sens tout le poids : après que vous m’aurez entendu, si vous continuez à l’exiger, je retournerai immédiatement chez lui ; et si je n’y vais pas, je lui écrirai, et vous me dicterez vous-même ma lettre. Cécile le remercia, et le pria de continuer son récit.

En sortant du château, mon premier soin a été d’écrire à ma mère, pour la prier de partir le plutôt qu’il lui serait possible pour Margate, ne pouvant me rendre auprès d’elle au moment que je