Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/69

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m’en étais flatté, et ne voulant pas que les affaires qui me retiendraient indispensablement, retardassent notre voyage, ou l’obligeassent de précipiter sa marche ; espérant d’ailleurs être rendu en même-temps qu’elle à Margate, supposé que je ne l’y devançasse pas. Et pourquoi ne pas retourner à Londres, comme vous le lui avez promis ? J’avais affaire ailleurs ; je suis venu ici. — Directement ? — Non ;… mais bientôt. — Où avez-vous été auparavant ? — Ma Cécile, voici le moment où vous aurez besoin de tout votre courage. J’ai laissé mon père sans entrer dans aucune explication avec lui ; mais ce n’a été qu’après que, dans sa fureur, et voulant prouver l’authenticité de ses informations, il a involontairement nommé celui de qui il les tenait. — Eh bien ? — Cet homme, le plus fourbe de tous les humains, n’était autre que votre prétendu ancien ami, M. Monckton ! — Je m’en doutais, dit Cécile, dont le sang se glaçait de crainte et de terreur. — Je me suis rendu en