Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/75

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ou plutôt me donner vos instructions : je suis à peine en état de penser pour moi-même ; et si vous vouliez en prendre le soin, ce serait une consolation qui me donnerait la force de tout entreprendre.

Cécile, sortant tout-à-coup de sa rêverie, répéta : M’embarrasser de ce que vous deviendrez ? Ô Delvile ! ne me mettez pas au désespoir, en vous exprimant ainsi. Pardonnez, s’écria-t-il ; je ne prétends point vous faire un reproche ; je ne veux que vous faire sentir que vous ne me devez presque rien. Vous m’avez exhorté à retourner chez mon père, le desirez-vous encore ? Je crois que cela est nécessaire, dit-elle, trop troublée pour savoir ce qu’elle disait, et craignant de le blesser en lui faisant encore attendre une réponse : J’irai donc, repartit-il, sans hésiter. Il est vrai que j’ai actuellement beaucoup de choses à lui dire ; et quoiqu’il soit très-irrité, vous ne devez pas craindre que je ne souffre patiemment ses reproches. Après cela, que faudra-t-il que je fasse ? — Que vous