Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/76

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fassiez ? répéta-t-elle ; en vérité je l’ignore. — Me rendrai-je immédiatement à Margate ? ou reviendrai-je auparavant ici ? Comme il vous plaira, dit-elle en soupirant profondément. — Je ne veux rien faire que par vos conseils ; les suivre est le seul plaisir que j’ai au monde. Quel parti faut-il donc que je prène ?… Vous ne refusez point de me l’indiquer ? — Non certainement ; rien ne saurait m’en empêcher. Parlez-moi donc, ma chère amie, et dites-moi… Mais pourquoi ce silence ? Auriez-vous de la répugnance à m’aider de vos conseils ? — Non, en vérité, dit-elle en portant la main au front, je vous parlerai dans un moment.

Ô ma Cécile ! s’écria-t-il, en la regardant d’un air abbatu ; rappellez vos esprits ! vous ne faites nulle attention à ce que vous dites ; vous me répondez comme si vous ne preniez aucun intérêt à ce qui me concerne. — Pardonnez-moi ; j’en prends beaucoup, dit-elle en soupirant profondément. — Ne soupirez pas si amè-