Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/113

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réunis de ses deux adversaires ; elle trembloit de colère.

Madame Mirvan nous annonça enfin, à ma grande satisfaction, qu’il étoit temps de partir. Sir Clément se leva pour prendre congé ; mais le capitaine le pria très-amicalement d’être des nôtres. Il répondit qu’il avoit déjà pris des engagemens ; mais qu’il y renonçoit pour avoir le plaisir de rester avec nous.

Il y eut quelques petits démêlés avant qu’on s’accordât sur les places. Madame Mirvan offrit sa voiture à madame Duval, et elle proposa que les dames s’y missent ensemble. Cet arrangement ne fut point agréé par madame Duval ; elle ne voulut point faire une aussi longue course sans cavalier, et témoigna sa surprise qu’une dame polie pût faire une proposition si anglaise. Sir Clément Willoughby dit que sa voiture attendoit à la porte, et il pria qu’on voulut bien s’en servir. Enfin il fut décidé qu’on chercheroit une remise pour M. Dubois et madame Duval : le capitaine, et à sa sollicitation sir Clément, y montèrent avec eux. Madame, miss Mirvan et moi, nous fîmes le chemin tranquillement à nous trois.

Je ne doute pas qu’ils ne se soient querellés en route ; car, lorsque nous des-