Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/157

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Madame Mirvan. « Elle est assez amusante, ce n’est pas là son défaut ; j’y ai trouvé des taches que je voudrois en voir effacées ».

Mylord Orville. « Je me serois fait fort de répondre à la place de ces dames : cette pièce n’est pas d’un genre à mériter leur suffrage ».

Le Capitaine. « Et pourquoi non ? n’y a-t-il peut-être pas assez de sentiment ? Pour moi, je soutiens que c’est une des meilleures comédies de notre théâtre. Il y a plus d’esprit dans une seule scène, que dans toutes les pièces nouvelles ensemble ».

M. Lovel. « Quant à moi, je fais rarement attention aux acteurs : on a assez d’ouvrage à chercher ses connoissances, et il ne reste guère de temps pour songer au théâtre. Quelle est, je vous prie, la pièce qu’on vient de représenter » ?

Le Capitaine. « Comment, diable ! vous venez au spectacle sans savoir ce qu’on joué » ?

M. Lovel. « Cela m’arrive à tout moment : je ne lis point les affiches, et je ne viens ici que pour voir mes amis, et pour montrer que je suis encore en vie ».

Le Capitaine. « Ainsi, il vous en coûte