Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/256

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bois, dites-vous » ? et sa tasse lui tomba des mains.

Le Capitaine. « Dubois ! eh, c’est mon ami, monsieur croc-en-jambe ! Eh bien ! il aime les bains froids, et on les lui aura donnés, je gage, tout son saoul ».

Madame Duval. « Et moi, je gage que vous êtes un… Mais ne vous réjouissez pas tant ; je ne crois pas un mot de toute cette histoire : M. Dubois n’est pas plus en prison que moi ».

Sir Clément. « Il me sembloit bien que j’avois vu cet homme quelque part, et je me souviens maintenant que c’étoit avec vous, madame ».

Madame Duval. « Avec moi » ?

Le Capitaine. « Mais c’est donc lui ; rien n’est plus clair. Et que croyez-vous qu’on lui fera » ?

Sir Clément. « Je n’en sais rien ; mais s’il n’a pas de puissantes protections, je crains bien qu’il ne passe mal son temps : on ne badine point avec ces sortes d’affaires ».

Le Capitaine. Ne vous semble-t-il pas que cela prend tout doucement le chemin de la potence » ?

Sir Clément secoua la tête, sans répondre.