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Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/353

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ler ce soir ? Votre tante et la cousine ont besoin de se divertir, comme vous voyez ».

Miss Branghton. « Eh bien ! papa, ne pourrions-nous pas aller chez Don Saltero ? M. Smith aime ce spectacle, et peut-être nous y accompagnera ».

Le jeune Branghton. « Il vaudroit mieux, selon moi, aller au théâtre de Hampstead ».

Miss Branghton. « Fi donc ! je n’en veux pas ».

Le jeune Branghton. « Eh bien ! vous vous en passerez : — personne ne vous presse d’être des nôtres ; nous n’en serons que mieux sans vous ».

Dans ce moment M. Smith revint au logis ; et il alloit traverser la boutique sans s’arrêter, lorsqu’il m’y remarqua par hasard, et ne tarda pas à me complimenter et à me demander gracieusement des nouvelles de ma santé, en protestant que s’il avoit pu se douter de ma visite, il auroit hâté son retour. Il fut singulièrement choqué de me voir debout, et il m’approcha au plus vite le siége que j’avois déjà refusé.

M. Branghton lui dit qu’il arrivoit à point nommé, puisque Tom disputoit avec sa sœur sur une partie qu’on de-