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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/45

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proposé de se venger de mes refus du bal, car il réserva pour sa moitié toutes les attentions qu’il m’avoit témoignées ci-devant ; miss Branghton parut jouir de son triomphe, et se tourna souvent en arrière, pour voir si je faisois attention à l’heureuse intelligence qui subsistait entre elle et M. Smith. M. Dubois accompagna madame Duval. M. Branghton marcha seul ; mais son fils s’appliqua avec d’autant plus d’assiduité à me rendre ses soins, et il me pressa beaucoup d’accepter son bras : je le remerciai, et je restai à côté de madame Duval.

Le soi-disant jardin de Marybone ne se distingue ni par sa magnificence, ni par sa beauté ; nous y mourions tous d’ennui, et j’attendis avec impatience le moment où la musique devoit commencer : on vint nous avertir que l’orchestre étoit prêt ; un certain M. Barthelemon joua un concert de violon avec autant d’habileté que de goût.

Le feu d’artifice étant sur le point d’être exécuté, nous courûmes en avant pour nous assurer de bonnes places ; mais la foule étoit si grande, que M. Smith nous conseilla de demander un banc pour nous y tenir debout. Nous