ce fait est tout ce que les auteurs qui ont parlé du pali, ont dit de plus certain et de plus authentique ; et, sauf un mémoire de Leyden sur les langues indo-chinoises, inséré dans les Recherches asiatiques de Calcutta[1], et un morceau sur la littérature des Barmans, par le docteur Buchanan[2], les détails donnés par les autres voyageurs ou savans reviennent à cette proposition. Mais comme elle est importante, et que nous lui devons beaucoup, il est juste d’en faire honneur à ceux qui l’ont avancée, dans un tems où, entourée de peu de preuves, elle pouvait paraître paradoxale. L’étude que nous entreprenons est si nouvelle, qu’à peine sait-on comment écrire le nom de la langue qui en fait l’objet. Le plus grand nombre des autorités (et une seule, celle de Leyden, peut avoir quelque poids) est pour l’orthographe que nous suivons ; Leyden dit, entre autres, qu’on écrit pali, mais qu’on prononce bali. Les missionnaires français à Siam, auxquels nous devons les manuscrits précieux de la bibliothèque du Roi, ont écrit bali ; mais dans la bouche d’un Siamois, le b et le p se confondent facilement. Quant à l’étymologie de ce mot, nous nous avouons dans l’impossibilité d’en rien dire ; nous ne l’avons pas trouvée dans les textes ; et plutôt que d’avancer des hypothèses aussi peu fondées que celles de Laloubère et de Leyden, nous aimons mieux attendre que la lecture de quelque grammaire originale
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CHAPITRE I.