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VIII
PRÉFACE.

Pour complaire aux philologues, on a placé à la fin de beaucoup d’articles des mots d’autres langues analogues aux mots sanscrits. Mais on n’a pas voulu pousser ces rapprochements au delà de l’évidence ou de la plus grande probabilité ; les analogies suspectes ont été laissées à la sagacité et à la prudence de chacun.

Nous ne ferons point part au public des difficultés d’exécution qu’a rencontrées cet ouvrage, ni des sacrifices qu’il exige de nous. Nous dirons seulement que dans l’impression nous avons été secondé au delà de toute espérance par notre habile typographe, Mme Ve Raybois, dont l’Imprimerie orientale fut inaugurée en 1861 par la publication de notre Méthode sanscrite.

Mais le lecteur ne doit pas ignorer que la publication de ce Dictionnaire eût été impossible sans le généreux concours de LL. Exc. MM. Rouland et Duruy, Ministres de l’Instruction publique, qui apprécient comme il convient la haute portée des études orientales et l’avenir qui leur est réservé. Nous adresserions quelques mots d’hommage à M. James Ballantyne, pour la courtoisie qu’il a mise à solliciter spontanément pour nous de Sir Ch. Wood, Ministre des affaires indiennes, l’exemplaire de Wilson qui a été la base de ce travail ; mais la mort l’a ravi au monde savant durant le cours de notre impression. Je remercie sincèrement au nom des études sanscrites et en mon propre nom, M. L. Leupol, pour son active collaboration, M. le baron de Dumast, et tout spécialement M. Ed. Foucaux, professeur au collège de France, pour le soin désintéressé avec lequel ils nous ont aidé à corriger toutes les épreuves. Nous espérons que cette réunion d’efforts consciencieux n’aura laissé passer inaperçues qu’un bien petit nombre de fautes, et que, s’il en reste quelqu’une, elle sera excusée dans un livre qui est le premier Dictionnaire sanscrit conçu selon le plan des Dictionnaires classiques et le seul qui ait été publié en France et en français jusqu’à ce jour.

Nancy, 1 mai 1865.
Ém. Burnouf.