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INTRODUCTION À L’HISTOIRE


institutions, telles que celles de la retraite, dite du Varcha ou de la saison des pluies, et de la confession ; sur la distinction et l’énumération des fautes ; sur diverses obligations imposées aux ascètes touchant le vêtement et la nourriture, détails que j’ai appuyés sur des extraits de divers Avadânas, et que j’ai fait suivre d’observations sur le caractère général de la Discipline buddhique, sur le culte et sur les objets auxquels il s’adresse, sur les statues du Buddha et sur les Stûpas ;

4o Enfin, qu’entre les Avadânas il faut encore distinguer ceux qui rappellent des événements contemporains de Çâkyamuni, et ceux qui racontent des faits ou citent des personnages manifestement postérieurs à l’époque du fondateur du Buddhisme.


SECTION IV.
ABHIDHARMA OU MÉTAPHYSIQUE.

Autant la collection du Népâl, telle qu’a pu la rassembler M. Hodgson, renferme peu de livres ayant le titre spécial de Vinaya, autant elle nous en offre qui rentrent dans la section de l’Abhidharma ou de la métaphysique. Le troisième des Piṭakas ou des recueils y est amplement représenté en effet par les trois éditions de la Pradjña pâramitâ : la première en cent mille articles contenus dans quatre grandes sections, la seconde en vingt-cinq mille articles, et la troisième en huit mille. Ces volumineuses collections se trouvent maintenant à la Bibliothèque royale : je possède de plus un exemplaire de la rédaction en huit mille articles, que je dois à l’amitié de M. Hodgson. Les secours, on le voit, ne manquent pas pour l’étude de la métaphysique du Buddhisme.

À ces ouvrages il faut joindre d’autres livres dont le but est en partie analogue à celui de la Pradjña pâramitâ. Ce sont plusieurs Sûtras Vâipulyas ou développés, comme le Samâdhi râdja, traité sur les diverses espèces de contemplation ; le Daça bhûmîçvara, exposition des dix degrés de perfection par lesquels passe un Buddha ; le Saddharma Langkâvatâra ou l’enseignement de la bonne Loi donné à Langkâ, dont il sera parlé tout à l’heure, et très-probablement aussi le Saddharma puṇḍarîka ou le Lotus de la bonne Loi, dont la partie dogmatique a pour objet d’établir qu’il n’y a pas trois moyens de salut distincts pour les trois classes d’êtres, nommés les Çrâvakas ou Auditeurs, les Pratyêka Buddhas ou Buddhas individuels, et les Bôdhisattvas ou Buddhas futurs, mais