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CHAPITRE III


LA MÉTHODE HISTORIQUE


Les savants doivent renoncer à l’espoir d’atteindre historiquement à l’origine des dogmes et des cultes. Laissons de côté, si l’on veut, les pratiques grossières de beaucoup de peuplades barbares ; admettons que ces pratiques n’ont pas d’histoire et qu’elles sont telles aujourd’hui qu’elles étaient à leur origine. Le classement des grandes civilisations met au premier plan, parmi les anciens peuples, les Chinois, les Égyptiens, les Sémites et les races aryennes d’Europe et d’Asie. Il n’en est pas un seul dont la science puisse dire qu’elle est en état de découvrir historiquement les origines religieuses.

Il conviendrait de mettre à part les Chinois, qui, appartenant à la race jaune, sont selon toute vraisemblance antérieurs aux peuples blancs, et qui n’avaient pour religion qu’une sorte de fétichisme, avant que des hommes de race aryenne leur eussent communiqué la leur.