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l’Inde et trouvent leurs racines dans la langue védique, Div, Varuna, Ahanâ, Varshavatî, Saramêya, l’origine aryenne de ces divinités ne laisse plus aucun doute.

À côté des divinités proprement dites, il y eut tout un monde de personnages secondaires appelés héros, qui furent le plus souvent donnés comme enfants des dieux et souches des grandes familles féodales du moyen-âge hellénique. Chaque province, chaque ville, chaque centre de population eut sa légende héroïque particulière. À Athènes on eut Cécrops et Erechthée, à Mycènes et à Sparte les Atrides, en Eubée les Abantes, à Thèbes Œdipe. Plusieurs de ces légendes ont trouvé leur explication dans l’archéologie et la linguistique ; les autres seront certainement interprétées tour à tour et ramenées à leurs éléments primitifs. On s’est déjà convaincu que les héros sont des formes secondes et locales des grandes divinités, lesquelles ne sont elles-mêmes que la personnification des forces de la nature.

Ces dieux et la plupart des héros avaient été apportés dans les pays grecs par les familles âryennes, venues de l’Asie centrale. Quand elles se fixèrent sur les divers points de la contrée, elles y construisirent des autels, des sanctuaires et plus tard des temples ; elles y instituèrent des fêtes et des cérémonies analogues à celles qui existaient dans leur pays d’origine. L’offrande des fruits, des fleurs, des animaux, des gâteaux sacrés, la liqueur alcoolique fournie par la vigne, plante qui remplaça le sôma dans les pays où l’asclépias acide n’existe pas, tels furent les éléments matériels de l’offrande. Ils étaient présentés aux dieux par l’intermédiaire du feu sacré. Des chants et des prières accompagnaient la cérémonie.

Les mythes furent ainsi localisés et souvent continuèrent à se développer et à se compléter séparément les uns des autres. La plupart des anciens noms étant