le dialogue se passe entre Çuka et Parîkchit, ce n est pas ce livre qui doit être compris au nombre des Purânas.
20. On lit dans le Dêvibhâgavata ce qui suit : « Le fortuné Bhâgavata, « ce beau et saint Purâna qui anéantit la foule de tous les maux, a été « composé par Vyàsa, qui, après Favoir écrit, Ta fait lire à son fils Çuka, qui « était exercé au renoncement de toutes choses. » Or ce passage qui s’accorde avec celui du Pàdma, qui dit : « raconté, ô Ambarîcha, à Çuka, » établit que c’est le Dêvibhâgavata qui fait partie des Purânas.
21. On lit dans le Mâtsya : « Celui qui, après avoir copié [ce livre], le « donnerait avec un lion d’or, le jour de la pleine lune du mois de Prâuchtapada (aoûl-septembre), est sûr d’obtenir la béatitude suprême (*). » Le Bhâgavata Ijui fait autorité pour les Vâichnavas a pour but de nous faire obtenir la connaissance de Vichnu. Mais un lion d’or est la monture de Dêvî ; le jour de la pleine lune est le moment consacré à Dêvî. Le passage précité règle la forme suivant laquelle on doit donner le Bhâgavata de Dêvî. Il suit de là que c’est ce Bhâgavata lui-même qui fait partie des Purânas.
22. Un texte dit : « Autre est l’éloquence qui a produit les dix-huit Purânas, et qui a donné naissance au Bhârata, lequel est égal aux Vêdas, « autre l’éloquence qui se montre sous la forme d’un poème, dans le Bhâgavata des Vâichnavas. » De là il résulte que ce livre qui fait autorité pour les Vâichnavas, ne fait pas partie des Purânas.
23. Au contraire, l’éloquence qui a produit les dix-huit Piu’ânas est bien la même que celle du Dêvibhâgavata : c’est donc ce dernier livre qui fait partie des Purânas.
24. Puisque dans le Bhâgavata des Vâichnavas, l’histoire de Krïchna, qui en fait partie, a été composée avec de très-grands développements, d’où vient qu’on aulrait omis cette circonstance pour dire, dans un autre Purâna, que c’est le récit de la mort de l’Asura Vrïtra et les autres particularités [indiquées dans la définition], qui constituent le caractère du Bhâgavata ? Nous concluons de là que ce livre ne fait pas partie des Purânas (2).
1. Ce texte se trouve dans le Mâtsya Pu— la base de ce poëme. D ne faut cependant ràna, ms. beng. n"" xyiu, fol. 68 r. pas oublier que le Mâtsya, à qui est due
2. L’argument développé ici est très-fondé ; cette définition, est un Purâna Çâiva, et
il est en effet singulier que Ton ait pris Té— que celui qui la rédigé a pu volontaire pisode’de Vrïtra pour en faire un des traits ment combiner la définition en question
de la définition du Bhâgavata, et qu’on p’ait de manière qu’elle s’appliquât spécialement
pas parlé de la vie de Krïchna, qui forme au Dêvibhâgavata.