Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/244

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Vasudéva, Akrûra, Ugrasêna, Râma (Balarâma), dont l’héroïsme est merveilleux,

18. Pradyumna, Tchârudéchṇa, Sâmba, fils de Djâmbuvatî, tous quittèrent avec l’empressement de la joie leurs lits, leurs sièges et leurs repas.

19. Se faisant précéder par le meilleur des éléphants, et accompagnés, en signe de respect, d’un cortège de Brâhmanes portant des offrandes de bon augure, au milieu du retentissement des conques, des instruments de musique, et des prières sacrées du Vêda, ils sortirent à sa rencontre, montés sur leurs chars, pleins de joie et au milieu d’un désordre que causait leur empressement.

20. Avec eux s’avançaient sur des chariots, pour voir KrĬchṇa, des centaines de danseuses, dont le visage était embelli par des anneaux qui brillaient sur leurs joues ;

21. Et des troupes d’acteurs, de danseurs, de chanteurs, d’hommes qui récitent les histoires sacrées, de généalogistes et de panégyristes, répétaient les histoires et les merveilles de celui dont la gloire est excellente.

22. Alors Bhagavat voyant ses parents, ses serviteurs et les habitants de sa ville, les aborda, chacun comme il convenait, saluant tout le monde,

23. De la tête, de la voix, d’un sourire, serrant la main aux uns, embrassant les autres, bénissant jusqu’aux Tchaṇḍâlas même et distribuant partout des dons précieux.

24. Accompagné des bénédictions qui lui étaient adressées par de vénérables Brahmanes qui, malgré leur grand âge, avaient encore des épouses, par les panégyristes et par le reste de sa suite, Bhagavat fit son entrée dans la ville.

25. Pendant qu’il s’avançait sur la voie royale, les femmes des premières familles de Dvârakâ, animées du désir de le voir, montèrent au faite de leurs palais ;

26. Et quoique tous, dans la ville, tinssent sans cesse leurs regards fixés sur lui, leurs yeux ne pouvaient se rassasier de voir Atchyuta dont le corps est la demeure de la beauté,