Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/441

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la lumière des étoiles, doit partaient des éclairs et des foudres, et d’où tombait incessamment une pluie de pus, de cheveux, de sang, d’excréments, d’urine et d’os.

20. Les montagnes paraissaient lancer des armes de différentes espèces ; on voyait des femmes de Démons, le corps nu, armées de javelots, la tête dépouillée de cheveux.

21. De nombreuses troupes de Yakchas et de Rakchas coupables de meurtre, qui se composaient de fantassins, de cavaliers, de chars et d’éléphants, poussaient des cris de carnage et de mort.

22. Pour détruire les apparitions produites par la puissance magique de l’Asura, Bhagavat, dont les trois sacrifices, forment le corps, employa le Sudarçana, son arme chérie.

25. Alors Diti sentit tout à coup son cœur battre, en se rappelant le discours de son mari, et il coula du sang de ses seins.

24. Quand ces apparitions magiques furent dissipées, le Dâitya revenant de nouveau sur Kêçava, l’étreignit dans ses bras avec fureur ; mais il le vit en même temps debout hors de son atteinte.

25. Pendant que le Dâitya frappait Adhôkchadja de ses poings durs comme le diamant, le Dieu l’atteignit à l’oreille d’un coup de sa main, comme le chef des Maruts frappa Tvâchṭra (Vrǐtra).

26. À peine eut-il été touché avec mépris par le Créateur de toutes choses, que perdant connaissance, tournant sur lui-même, les yeux hors de la tête, dépouillé de ses bras, de ses pieds et de ses cheveux, le Dâitya tomba comme le Roi des arbres qui croule déraciné par le vent.

27. En voyant couché par terre ce Dâitya d’une énergie si active, qui montrait ses dents terribles et se mordait les lèvres, Brahmâ et les autres Dieux, accourus pour le contempler, se dirent : Ah ! Qui pourra lui donner la mort ?

28. Mais le héros des Dâityas, blessé par la patte [du sanglier], abandonna son corps en contemplant la face de celui sur lequel les Yôgins, désirant se délivrer du corps subtil qui n’a pas de réalité véritable, méditent en secret à l’aide de la contemplation du Yoga.

29. Or les deux serviteurs de Vichṇu que la malédiction du Dieu