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Ah ! Ah ! Satî, la divine épouse du plus adorable des Dieux, vient d’abandonner la vie, courroucée de la conduite de Dakcha !

29. Ah ! Voyez la dureté extrême du Chef des créatures, auteur de ce qui se meut comme de ce qui ne se meut pas. C’est pour avoir été dédaignée par lui que Satî, sa vertueuse fille, quitte la vie, elle qui mérite des hommages continuels !

30. Cet homme au cœur inflexible et qui outrage Brahma, recueillera dans le monde un immense déshonneur parce que, dans sa haine contre Purucha (Çiva), il n’a pas arrêté sa fille, que ses dédains poussaient à se donner la mort.

31. Pendant que le monde parlait ainsi, les serviteurs qui avaient accompagné Satî, ayant vu sa mort merveilleuse, s’élancèrent, le glaive levé, pour tuer Dakcha.

32. Aussitôt le bienheureux Bhrǐgu, remarquant l’impétuosité de leur attaque, sacrifia dans le feu du midi en prononçant la prière du Yadjuch qui anéantit les destructeurs du sacrifice

33. Quand l’offrande eut été faite par le sacrificateur, on vit se lever rapidement les milliers de Dêvas qui ; sous le nom de Rǐbhus, ont obtenu par leurs austérités d’habiter la lune.

34. Frappés par les Dieux, qui étaient armés de brandons resplendissants de l’éclat du Vêda, les serviteurs de Çiva, ainsi que les Guhyakas, s’enfuirent tous jusqu’aux extrémités de l’horizon.


FIN DU QUATRIÈME CHAPITRE, AYANT POUR TITRE :
SATÎ ABANDONNE SON CORPS,
DANS LE QUATRIÈME LIVRE DU GRAND PURÂṆA,
LE BIENHEUREUX BHÂGAVATA,
RECUEIL INSPIRÉ PAR BRAHMÂ ET COMPOSÉ PAR VYÂSA.