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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 2.djvu/57

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proie au chagrin que leur causent les perfections d’autrui, blessent toujours les autres avec aigreur par des paroles outrageantes, ces hommes, dis-je, ce n’est pas à un Dieu comme toi de les frapper ; leur mort appartient au Destin.

48. Dans les temps et dans les lieux où des hommes, l’esprit atteint par, l’Illusion, difficile à vaincre, du Dieu dont, le nombril porte un lotus, voient de fausses distinctions, l’homme de bien, dans sa miséricorde, les regarde comme un objet de pitié ; mais il ne fait pas un effort pour punir une faute qui est l’œuvre du Destin.

49. Mais toi dont l’esprit n’est pas atteint par l’Illusion, difficile à vaincre, dont s’enveloppe l’Esprit suprême ; toi qui connais tout, daigne, ô souverain Seigneur, traiter ici avec bienveillance ceux qui, le cœur blessé par cette Illusion, n’ont de pensées que pour les œuvres.

50. C’est pourquoi, Seigneur, ranime le sacrifice du Pradjâpati, détruit par toi, ô Dieu intelligent, avant qu’il fût achevé, ce sacrifice où les mauvais prêtres qui le célébraient, t’ont refusé ta part, à toi qui conduis la cérémonie à son terme.

51. Que celui qui le faisait célébrer revive ! que Bhaga recouvre la vue ! Que la barbe de Bhrĭgu repousse, ainsi que les dents de Pûchan !

52. Ô Dieu colère ! Rends bientôt, dans ta faveur, la santé aux Dêvas et aux prêtres officiants dont les membres ont été brisés par les pierres et par les armes.

53. Que ce qui reste encore du sacrifice soit ta part, ô Rudra ! Que la cérémonie, ô destructeur du sacrifice, soit accomplie pour toi au moyen de cette part même !


FIN DU SIXIÈME CHAPITRE AYANT POUR TITRE :
ON APAISA RUDRA,
DANS LE QUATRIÈME LIVRE DU GRAND PURÂṆA,
LE BIENHEUREUX BHÂGAVATA,
RECUEIL INSPIRÉ PAR BRAHMÂ ET COMPOSÉ PAR VYÂSA.