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CHAPITRE XVI.

des parfums, des guirlandes, des substances onctueuses, des poudres odorantes, des vêtements, des parasols, des drapeaux, des étendards, des lampes alimentées par de l’huile, par du beurre clarifié, par des huiles odorantes ; celui-là, dis-je, recueillerait une masse bien plus grande encore de mérites, faits pour conduire à la science de Buddha.

Et quand un fils ou une fille de famille, ô toi qui es invincible, après avoir entendu cette indication de la durée de la vie du Tathâgata, laquelle est une exposition de la loi, y donnera sa confiance avec une application extrême, voici à quel signe devra se reconnaître son application. C’est qu’il me verra établi sur la montagne de Grĭdhrakûta, enseignant la loi, entouré d’une foule de Bôdhisattvas, servi par une foule de Bôdhisattvas, au milieu d’une assemblée de Çrâvakas ; f. 181 a.qu’il verra cette terre de Buddha que j’habite, c’est-à-dire l’univers Saha, faite de lapis-lazuli, présentant une surface égale, couverte d’enceintes tracées en forme de damier avec des cordes d’or, parsemée d’arbres de diamant ; qu’il y verra des Bôdhisattvas habitant des maisons dont les étages seront élevés. C’est là, ô toi qui es invincible, le signe auquel il faut reconnaître qu’un fils ou qu’une fille de famille donne sa confiance avec une application extrême. Il y a plus, ô toi qui es invincible, je dis qu’ils donnent leur confiance avec une application extrême, les fils de famille qui, lorsque le Tathâgata sera entré dans le Nirvâṇa complet, ayant entendu cette exposition de la loi, ne la mépriseront pas, et bien au contraire, en éprouveront de la satisfaction ; à bien plus forte raison en dis-je autant de celui qui la retiendra et la récitera. Il porte le Tathâgata dans ses bras, celui qui après avoir renfermé cette exposition de la loi en un volume, la transporte dans ses bras. Ce fils ou cette fille de famille, ô toi qui es invincible, n’a pas besoin de faire pour moi des Stûpas, ni des Vihâras ; il n’a pas besoin de donner à l’assemblée des Religieux des médicaments destinés aux malades ou des meubles. Pourquoi cela ? C’est que ce fils ou cette fille de famille, ô toi qui es invincible, a rendu à mes reliques le culte que l’on doit aux reliques du Buddha, qu’il a fait des Stûpas formés des sept substances précieuses, f. 181 b.s’élevant jusqu’au ciel de Brahmâ, recouverts d’un parasol proportionné à leur circonférence, ornés de bannières, retentissants du bruit des cloches ; c’est qu’il a rendu à ces Stûpas contenant mes reliques, des honneurs de diverses espèces, en leur offrant des fleurs, de l’encens, des parfums, des guirlandes, des substances onctueuses, des