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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

26. Quelques-uns, pleins de mémoire, de douceur et d’intrépidité, et connaissant les règles subtiles de la conduite religieuse, interrogent sur la loi les Meilleurs des hommes, et l’ayant entendue, ils s’en rendent parfaitement maîtres.

27. Je vois çà et là quelques fils du Chef des Djinas, qui se connaissent eux-mêmes d’une manière parfaite, qui exposent la loi à plusieurs kôṭis d’êtres vivants, à l’aide de nombreuses myriades de raisons et d’exemples.

28. Pleins de satisfaction, ils exposent la loi, convertissant un grand nombre de Bôdhisattvas ; après avoir détruit Mâra avec son armée et ses chars, ils frappent la timbale de la loi.

29. Je vois, sous l’enseignement des Sugatas, quelques fils de Sugata qu’honorent les hommes, les Maruts, les Yakchas, les Râkchasas, que rien n’étonne, qui sont sans orgueil, qui sont calmes, et qui marchent dans la voie de la quiétude.

30. D’autres encore, après s’être retirés dans les lieux les plus cachés des forêts, faisant sortir de la lumière de leur corps, délivrent les êtres qui sont dans les Enfers, et les convertissent à l’état de Buddha.

31. Quelques autres fils de Djina, s’appuyant sur l’énergie, renonçant complétement à la paresse, et marchant avec recueillement, habitent dans la forêt ; ceux-là sont arrivés f. 8 b.par l’énergie à l’état suprême de Bôdhi.

32. D’autres observent la règle inflexible et constamment pure de la morale, qui est semblable à un diamant précieux, et ils y deviennent accomplis ; ceux-là sont arrivés par la morale à l’état suprême de Bôdhi.

33. Quelques fils de Djina, doués de la force de la patience, supportent de la part des Religieux pleins d’orgueil, injures, outrages et reproches ; ceux-là sont partis à l’aide de la patience pour l’état suprême de Bôdhi.

34. Je vois encore quelques Bôdhisattvas qui après avoir renoncé à toutes les jouissances de la volupté, évitant ceux qui aiment les femmes, ont recherché, dans le calme des passions, la société des Âryas ;

35. Et qui repoussant toute pensée de distraction, l’esprit recueilli, méditent dans les cavernes des forêts pendant des milliers de kôṭis d’années ; ceux-là sont arrivés par la contemplation à l’état suprême de Bôdhi.

36. Quelques-uns aussi répandent des aumônes en présence des Djinas entourés de l’assemblée et de leurs disciples ; [ils donnent] des aliments, de la nourriture, du riz et des boissons, des médicaments pour les malades, en quantité, en grande abondance.

37. Quelques-uns donnent des centaines de kôṭis de vêtements, dont la valeur est de cent mille kôṭis ; ils donnent des vêtements d’un prix inestimable, en présence des Djinas entourés de l’assemblée et de leurs disciples.