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CHAPITRE XXV.

d’Abhyudgatarâdja. Ce bienheureux Tathâgata, vénérable, ô Religieux, aura une assemblée immense de Bôdhisattvas, une assemblée immense de Çrâvakas. L’univers Vistîrnavatî qu’il habitera, sera uni comme la paume de la main, et reposera sur un fonds de lapis-lazuli. C’est ainsi qu’il deviendra un Tathâgata, vénérable, tel que l’esprit ne peut l’imaginer. Pourrait-il, après cela, ô fils de famille,f. 241 a. rester encore en vous quelque incertitude, quelque perplexité, quelque doute ? Il ne faut pas vous imaginer que ce fut un autre [que Padmaçrî] qui en ce temps-là et à cette époque était le roi nommé Çubhavyûha. Pourquoi cela ? C’est que c’est le Bôdhisattva Padmaçrî qui dans ce temps-là et à cette époque était le roi Çubhavyûha. Pourrait-il après cela, ô fils de famille, rester encore en vous quelque incertitude, quelque perplexité ou quelque doute ? Il ne faut pas vous imaginer que ce fût un autre [que Vâirôtchana……dhvadja] qui en ce temps-là et à cette époque était Vimaladattâ, femme du roi Çubhavyûha. Pourquoi cela ? C’est que c’est le Bôdhisattva Mahâsattva nommé Vâirôtchana……dhvadja, qui dans ce temps-là et à cette époque était Vimaladattâ la femme du roi. C’est par compassion pour le roi Çubhavyûha et pour les créatures, qu’il avait pris le rôle de femme du roi Çubhavyûha. Pourrait-il, après cela, ô fils de famille, rester en vous quelque incertitude, quelque perplexité ou quelque doute ? Il ne faut pas vous imaginer que ce fussent deux autres hommes [que Bhâichadjyarâdja et Bhâichadjyasamudgata] qui dans ce temps-là et à cette époque étaient ces deux jeunes princes. Pourquoi cela ? C’est que c’étaient Bhâichadjyarâdja et Bhâichadjyasamudgata qui dans ce temps-là et à cette époque étaient les deux fils de Çubhavyûha. f. 241 b.C’est ainsi que les deux Bôdhisattvas Bhâichadjyarâdja et Bhâichadjyasamudgata, doués, ô fils de famille, de qualités qui échappent à l’imagination, et qui ont fait croître les racines de vertu qui étaient en eux, sous plusieurs centaines de mille de myriades de kôṭis de Buddhas ; c’est ainsi que ces deux hommes vertueux sont doués de mérites inconcevables. Ceux qui se rappelleront le nom de ces deux hommes vertueux, deviendront tous dignes de respect dans le monde réuni aux Dêvas.

Or, pendant que ce récit de l’ancienne méditation [du roi Çubhavyûha] était exposé, quatre-vingt-quatre fois cent mille êtres vivants acquirent, dans toutes les lois, la perfection de la vue de la loi pure et sans tache.