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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

Bhagavat : Dis, ô Bhagavat, dis, ô Sugata, le sens de ce discours. Pourquoi cela ? Buddha, en nombre égal à celui des sables du Gange, f. 22 b.C’est qu’il y a dans cette assemblée, ô Bhagavat, plusieurs centaines, plusieurs milliers, plusieurs centaines de mille, plusieurs centaines de mille de myriades de kôtis d’êtres vivants qui ont vu les anciens Buddhas, qui ont de la sagesse et qui auront foi, qui s’en rapporteront aux paroles de Bhagavat, qui les comprendront.

Alors le respectable Çâriputtra adressa la stance suivante à Bhagavat :

32. Parle clairement, ô le meilleur des Djinas : il y a ici, dans cette assemblée, des milliers d’êtres vivants, pleins de satisfaction, de confiance et de respect pour le Sugata, qui comprendront la loi que tu leur exposeras.

Alors Bhagavat dit pour la seconde fois au respectable Çâriputtra : Assez, ô Çâriputtra ; à quoi bon exposer ce sujet ? Ce monde avec les Dêvas s’effrayerait, si le sens en était expliqué ; et les Religieux remplis d’orgueil tomberaient dans le grand précipice.

Alors Bhagavat prononça en ce moment la stance suivante :

33. Cette loi a été suffisamment exposée ici : cette science est subtile et elle échappe au raisonnement. Il y a beaucoup d’insensés qui sont pleins d’orgueil. Les ignorants, f. 23 a.si cette loi était enseignée, la mépriseraient.

Pour la troisième fois, le respectable Çâriputtra s’adressa ainsi à Bhagavat : Expose, ô Bhagavat, expose, ô Sugata, ce sujet aux nombreuses centaines d’êtres semblables à moi, qui sont réunis ici dans l’assemblée. Beaucoup d’autres êtres vivants, réunis par centaines, par milliers, par centaines de mille, par centaines de mille de myriades de kôtis, qui ont été mûris par Bhagavat dans des existences antérieures, auront foi, s’en rapporteront aux paroles de Bhagavat, ils les comprendront. Cela sera pour eux un avantage, un profit, un bien qui durera longtemps.

Alors le respectable Çâriputtra prononça dans cette circonstance les stances suivantes :

34. Expose la loi, ô le Meilleur des hommes ; moi qui suis ton fils aîné, je te le demande ; il y a ici des milliers de kôtis d’êtres vivants qui croiront à la bonne loi exposée [par toi].

35. Et les êtres qui, dans des existences antérieures, ont été continuellement mûris par toi pendant un long temps, ces êtres qui sont tous ici, les mains réunies en signe de respect, eux aussi croiront de même à la loi.