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APPENDICE. — N° VIII.

ne veut pas reconnaitre le Çrîvatsa dans la figure que j’ai signalée sur la planche de Low en parlant du n° 2, on pourrait très-convenablement en faire les pendants d’oreilles, car le signe en question est attaché à une petite potence qui semble indiquer qu’il doit être suspendu. Je ne trouve pas ce symbole dans Baldæus.

6. Vardhamânakaya. C’est là encore une sorte de diagramme mystique également familier aux Brahmanes et aux Buddhistes[1]. Son nom signifie « le prospère, » ou celui qui fait prospérer ; mais je n’en connais pas la figure. Est-ce le n° 96 de la liste de Low, Watalo, dont on fait une partie de la coiffure qui couvre la nuque ? c’est ce que je nose rais affirmer, car l’altération me paraîtrait bien forte. Dans l’énumération du Mahâvam̃sa à laquelle j’empruntais tout à l’heure le nom de Nandyâvarta, paraît aussi le Vaddhamâna, que Mahânâma commente ainsi : alam̃kâratchunnam̃, « des ornements et des poudres « odoriférantes, » et que Turnour ne traduit pas distinctement[2]. Je n’en vois ni le nom ni la traduction dans Baldæus. On trouve fréquemment dans les cavernes buddhiques de l’ouest de l’Inde trois signes ainsi figurés, Figure de bon augure bouddhique, Figure de bon augure bouddhique, Figure de bon augure bouddhique, qui paraissent au commencement et à la fin des inscriptions, comme l’établit le colonel Sykes pour le deuxième et le troisième signe, et relativement aux inscriptions copiées par lui à Djunir[3]. Il se peut que le premier de ces signes soit la forme abrégée de quelque terme de bon augure, comme çrî, par exemple. Quant à la figure suivante, on trouvera peut-être quelle doit être le Vardhamâna ; je remarquerai seulement sur la seconde, Figure de bon augure bouddhique, qu’elle est ancienne, car on la remarque fréquemment au revers des médailles de Kadphises et de quelques autres médailles indo-scythiques au type du roi cavalier et vainqueur[4], et sur la troisième, qu’elle paraît n’être qu’une variante de la seconde.

7. Bhadrapîthakaya, « le siège ou la chaise fortunée, » et plus exactement, « le trône. » C’est peut-être le piédestal oblong qu’on voit figuré sur la planche de Low, au troisième rang des lignes ovales que décrivent les compartiments juxtaposés. Mais je ne rencontre dans sa liste que le mot Pi thâ kang, sous le n° 9, « le lit d’or, » qui rappelle la fin de ce terme composé. Le commencement Bhadrfi est peut-être représenté par le n° 78, Pata ; mais ce terme est donné sans aucune explication. C’est le n° 7 de Baldæus, « la chaise « d’or, » ou le trône, comme en sanscrit Bhadrâsana.

8. Prâsâdaya, « le palais. « C’est le n° 6 de la liste de Low, le Passato, en siamois Pra sât, figuré comme un palais de forme carrée. Il y a sur la planche de Low un bon nombre,

  1. Rgya tch’er rol pa, t. II, p. 110.
  2. Mahâwanso, t. I, chap. XI, p. 70, l. 3 ; Mahâv. tikâ, f. 104 b.
  3. Notes, etc. p. 210.
  4. Wilson, Ariana antiqua, pl. X, n° 5, 9, 12 à 21 ; pl. V, n° 20, et pl. VIII, n° 17. Il est juste de remarquer que c’est au colonel Sykes et à J. Prinsep qu’appartient cette remarque, que ce monogramme se trouve à la fois sur les médailles de Kadphises et sur celles du roi couronné par deux soldats (Sykes et Prinsep, Spec. of Buddh. Inscript., dans Journ.as. Soc. of Bengal, t. VI, p. 1039 et 1046 ; Prinsep, New Varieties of Bactrian coins, dans Journ.as. Soc. of Bengal, t. V, p. 550) ; Notes on the relig. p. 210.