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APPENDICE. — N° VIII.

À ce numéro doit se rattacher le n° 77, Dha tchang, « l’arc de Râma, » qu’on trouve au sixième compartiment de la cinquième rangée de gauche sur la planche de Low ; l’arc avec la flèche est détendu et placé au-dessous du glaive. C’est encore un objet de même ordre que celui dont le n° 91 donne la définition, satitcha, « la lance des Siamois, » qui paraît juste au-dessous du compartiment que je viens de signaler. Ce dernier symbole se trouve sous le n° 1 de la liste de Baldæus, « une pique. »

Le n° 76, Utdha tapasa, « le grand Rĭchi, » est sans doute le personnage assis sous une hutte dans le huitième compartiment de la seconde rangée de gauche ; mais je ne reconnais de son nom que la seconde partie, dont l’orthographe n’est pas même correcte : c’est peut-être le n° 5 de Baldæus, « un pauvre. »

Le n° 81, Kang sa tala, est donné par Low sans aucune explication ; si l’orthographe de ce terme est exacte, on pourrait y trouver le sens de «support fait du métal Kam̃sa, » métal qui est un mélange de cuivre et de zinc. Cette description pourrait répondre à l’espèce d’autel qui occupe le huitième compartiment de la troisième rangée de gauche. Serait-ce « le lit d’or» qui est placé sous le n° 6 de la liste de Baldæus.

Le n° 82, Salawanang, « le jardin de diamants, » n’est pas reconnaissable, du moins pour moi, sur la planche de Low ; je doute même que cette définition soit exactement traduite : en sanscrit çâlavana signifierait « le bois de Çâlas. »

Le n° 84, Pakhanang, est suivant Low, « le siamois Thoei Tchang ; » l’auteur aurait bien fait d’en dire un peu plus long s’il en savait davantage, car je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de personnes en Europe qui puissent dire ce que c’est que le siamois Thoei Tchang.

Le n° 85, Paduka, « les pantoufles, » se retrouve dans le troisième compartiment de la quatrième rangée de droite ; le mot doit s’écrire pâdukâ, « la sandale. »

Le n° 86, Thewa Thittamanî, « la déesse des nuages, » doit peut-être se retrouver dans le huitième compartiment de la quatrième rangée de droite, où l’on voit une figure de femme avec une fleur dans une main et une espèce de miroir dans l’autre. Je ne puis cependant retrouver, ni dans son nom ni dans ses attributs, la preuve qu’elle soit la déesse des nuages, divinité qui m’est d’ailleurs inconnue. La première idée qui se présente à la vue de ce mot, c’est qu’il est altéré, et qu’on doit le lire, Dêva tchintâmaṇi, « le joyau des « Dêvas qui donne tout ce qu’on désire. » Le seul symbole qui dans la liste de Baldæus ait quelque analogie avec ce dernier, est le n° 2, « une reine avec un anneau au doigt ; » l’anneau rappelle de loin le joyau de Tchintâmaṇi.

Le n° 87, Suwanna mikhi, « la gazelle d’or, » doit être figuré au deuxième compartiment de la seconde l’angée de droite ; on voit que, pour être régulier en pâli, le mot devrait être lu migî.

Le n° 88, Kukkuta wannang, « le coq siamois, « est représenté dans le huitième compartiment de la troisième rangée de droite. Je ne vois pas bien ce que peut ajouter wannang au mot kukkuṭa.

Le n° 96, Tra Dhama nantcha, « le joyau inestimable. » Selon le capitaine Low, cet objet répond au Kâustabha, joyau de Vichṇu ; mais j’avoue ne connaître ni le sens de ces mots, ni la figure qu’ils désignent.