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tif, avec a ou ab, le nom de la personne à laquelle on demande, ou dont on reçoit quelque chose : Abs te peto ut mihi ignoscas, Cic. (je vous prie de me pardonner = je demande de vous que vous me pardonniez). — Accepi litteras a patre meo (j’ai reçu une lettre de mon père). — Mutuari pecunias ab aliquo (emprunter de l’argent à quelqu’un).

Si le complément indirect du verbe est un nom de chose inanimée, on emploie e ou ex : Summam lætitiam ex tuo reditu capio, Cic. (je ressens une grande joie de votre retour).

Acheter de ou à quelqu’un se rend par emĕre de aliquo ou ab aliquo : « Il dit avoir acheté de Sylla les biens de Roscius, » Bona Roscii de Sylla se dicit ēmisse, Cic.

Avec haurire (tirer de, puiser à), Cicéron dit également : haurire aquam de puteo ou ex puteo (tirer de l’eau du puits) ; et au figuré : res haurire a ou e fontibus (puiser les choses à leurs sources) ; e (ou ex) est le plus usité.

§ 325. Ablatif avec les verbes audire, quærĕre, etc.

Comme, lorsqu’on apprend quelque chose de quelqu’un, on tire de lui une connaissance, les verbes audire (entendre), quærĕre (s’informer), et autres de signification analogue, se construisent, comme les précédents, avec l’ablatif précédé de ex et quelquefois de ab : Audivi ex majoribus natu, et ailleurs, a majoribus natu, Cic. (j’ai entendu dire à des vieillards).

Avec les noms de choses, il faut toujours employer ex : Magna sæpe intelligimus ex parvis, Cic. (nous tirons souvent de grandes lumières des plus petits indices). — Cognovi ex tuis litteris (j’ai appris par votre lettre).

§ 326. ABLATIF D’ORIGINE ET DE CAUSE.

A l’idée de point de départ se rattache :

1° Celle d’origine : Jove natus et Maiā, Cic., et au même endroit : ex Jove et Junone natus. Dans les expressions générales, comme ortus equestri loco (issu d’une famille de chevaliers), nobili genere natus (de naissance noble), on ne met pas de préposition.

2° Celle de cause : In culpā sunt, qui officia deserunt mollitiā animi, Cic. (ceux-là sont coupables, qui manquent à leurs devoirs par faiblesse d’âme). On dit de même : Amicitiæ causā