par le génitif : Summo ingenio vir, Cic. Præstantissimā virtute civis', Idem. Homo summā prudentiā, Idem.
Les Latins préfèrent généralement l’ablatif lorsqu’il s’agit d’une qualité extérieure : Cæsar fuisse traditur excelsā staturā, colore candido, nigris oculis, valetudine prosperā, Suét. (César avait, dit-on, une haute taille, un teint blanc, des yeux noirs, une excellente santé) ; — ou d’un simple état : Masinissa nullo frigore adducitur ut capite operto sit, Cic. (quelque froid qu’il fasse, Masinissa n’a jamais la tête couverte).
L’ablatif sert aussi à caractériser les choses par leurs circonstances : Difficili transitu flumen ripisque præruptis, Cés. (un fleuve dont le passage est difficile et les rives escarpées).
§ 335. Avec les verbes antecedĕre (précéder), antecellĕre, præstare (l’emporter sur), vincĕre, superare (surpasser), malle (aimer mieux), et autres semblables, que l’on nomme verbes d’excellence, le terme qui répond à la question, de combien, ou dans quelle mesure ? s’exprime, comme avec les comparatifs (§ 257), par un des ablatifs paulo, multo, tanto, quanto, aliquanto : Omnis sensus hominum multo antecellit sensibus bestiarum, Cic. (tous nos sens l’emportent de beaucoup sur ceux de la bête).
On joint les mêmes ablatifs aux adverbes qui marquent une comparaison, comme ante, post, supra, aliter, secus, et l’on dit multo ante (longtemps auparavant), paulo post (peu de temps après), multo secus (bien autrement), etc.
§ 336. Le nom qui exprime à quelle partie de l’homme ou de l’animal se rapporte une action ou un état, se met à l’ablatif : Auribus teneo lupum, Tér. (je tiens le loup par les oreilles)[1]. Agesilaus fuit claudus altero pede, C. N. (Agésilas était boiteux d’une jambe). Manu promptus (prompt de la main, c’est-à-dire brave, résolu, homme d’exécution) ; Quietus animo (tranquille du côté de l’âme, c’est-à-dire qui a l’esprit calme). Et par analogie : Vitā sĕvērus (austère dans sa conduite, d’une vie austère) ; natione Mēdus (Mède de nation) ; Mardonius nomine (nommé Mardonius).
- ↑ Proverbe qui signifie que l’on est fort en peine, le péril étant le même à retenir ou à lâcher l’animal ; Tér. Phorm., III, 2 , 21 ; Suét. Tiber. 25.