Illud me præclare admones, Cic. (vous me donnez un excellent conseil) ; mais on ne dirait pas, avec un substantif, errorem me admones ; cf. § 314.
Rem. 1. Les verbes rogare et interrogare n’admettent guère, pour accusatif de la chose, que le mot sententiam ; du reste, on dit interrogare aliquem de aliqua re.
2. Quant aux verbes qui signifient demander, exiger, ils prennent le nom de la personne à l’ablatif avec a ou ab, encore plus souvent qu’à l’accusatif : Rem ab aliquo poscere, flagitare, postulare, exigere. Cette construction est la seule permise avec petere ; cf § 324.
§ 358. Tous les verbes latins peuvent être divisés en deux classes, 1o ceux qui reçoivent un complément direct pris hors d’eux-mêmes ; ce sont les verbes actifs ou transitifs ; 2o ceux qui renferment en eux-mêmes leur complément direct, et qui sont, ou Intransitifs relatifs, comme opitulari, favēre, parcĕre[1] (cf. § 341, Note *) ; ou Intransitifs absolus, comme currĕre (courir = faire une course), somniare (songer = faire un songe), gaudēre, lætari (se réjouir = avoir de la joie), vivĕre (vivre = passer sa vie).
Le complément direct compris dans ces verbes peut être exprimé séparément, lorsqu’on veut le qualifier ou le déterminer d’une manière quelconque : Mirum somniavi somnium, Plaut. (j’ai fait un rêve merveilleux). — Consimilem luserat jam ille ludum. Tér. (déjà il avait joué un jeu semblable). — Tutiorem vitam vivere, Cic. (vivre plus en sûreté).
Dans ces exemples, le verbe intransitif a pour régime l’accusatif du nom tiré de lui-même. Quelquefois ce régime est un nom d’une signification analogue à celle du verbe[2] : Tu abi tacitus tuam viam, Plaut. (passe ton chemin sans rien dire). — Qui currit stadium, eniti debet ut vincat, Cic. (celui qui court dans le stade, doit s’efforcer de vaincre). — Pugnare prœlia, Hor. (livrer des combats). — Ambulare septingenta millia passuum, Cic. (faire en marchant sept cent mille pas).
- ↑ Ces verbes sont relatifs, parce que, pour former un sens complet, ils ont besoin d’un régime indirect (porter secours, accorder une faveur, faire grâce, à quelqu’un) ; les autres sont absolus, parce que leur action se termine en eux-mêmes, sans relation avec un objet extérieur.
- ↑ Cf. Méth. gr. § 343.