« Il faut user d’exercices modérés, » Utendum exercitationibus modicis, Cic.
3. Le nom de la personne qui doit accomplir l’action exprimée par le verbe se met au datif : « Nous devons faire ce que nos parents nous commandent, » Faciendum id nobis, quod parentes imperant, Plaut. — « Le vieillard même doit apprendre, » Etiam seni discendum est[1], Sén.
Rem. 1. Le participe en dus exprime quelquefois une simple convenance : Non omnis error stultitia est dicenda[2] (toute erreur ne doit pas être appelée sottise). — Liber is est existimandus, qui nulli turpitudini servit, Cic. (on doit regarder comme libre celui qui n’est esclave d’aucun vice honteux). — Nihil innocenti tam optandum, quam æquum judicium, Cic. (rien n’est si désirable pour l’innocent, qu’un jugement équitable).
2. Ce dernier exemple fait voir comment ces participes peuvent arriver à l’état de véritables adjectifs, comme admirandus, memorandus, metuendus, miserandus, erubescendus, et plusieurs autres : Occultæ inimicitiæ magis timendæ sunt, quam apertæ, Cic. (les inimitiés secrètes sont plus à craindre = sont plus redoutables, que les haines déclarées).
§ 414. Dedit mihi libros legendos.
1. L’infinitif français, précédé de à, comme dans cette phrase : « Le maître m’a donné des livres à lire, » se rend très-bien par le participe en dus : Magister dedit mihi libros legendos. — « Nous donnons des maximes à apprendre aux enfants, » Pueris sententias ediscendas damus, Sén.
On dit de même : « Se charger d’instruire la jeunesse, » Juventutem erudiendam suscipere ; et ainsi de tous les verbes qui se rapportent à l’idée de donner ou de prendre.
2. Le verbe curare, avec le même participe, équivaut à l’expression française faire faire quelque chose : Cæsar pontem in Arari faciendum curat, Cés. (César fait construire un pont sur la Saône.)