cius iter pæne hostibus dedit, ni unus vir fuisset, Horatius Cocles, T. L. (sans un seul homme, Horatius Coclès, le pont de bois livrait passage à l’ennemi ).
§ 444. Tauro tenus. — Nomine tenus.
Tenus se place après le substantif ; il signifie jusqu’à, avec l’idée accessoire d’une limite qu’on ne dépasse point : Antiochus Tauro tenus regnare jussus est, Cic. (le mont Taurus fut donné pour limite au royaume d’Antiochus) ; il reçut ordre de régner jusqu’au Taurus, et non au delà.
De même au figuré : Nomine tenus (de nom seulement). Græcā doctrinā ore tenus exercitus[1], Tac. (exercé à la philosophie grecque, qu’il ne professait que de bouche).
Tenus se trouve en poésie avec le génitif, surtout du pluriel : Crurum tenus, laterum tenus[2].
§ 445. Prépositions à deux cas.
Accusatif et ablatif ; Quatre prépositions, savoir :
In, avec l’accusatif, indique, 1° Mouvement pour entrer dans un lieu ; cf. § 368, Question Quo.
2° Dimension en longueur, en largeur, etc. : Decem pedes in longitudinem (dix pieds de longueur) ; cf. § 371.
3° Destination relative au temps : In multos menses subsidia vitæ habēre (avoir des moyens de subsistance pour plusieurs mois ). — In diem vivĕre (vivre au jour le jour) = n’avoir de quoi vivre que pour un jour à la fois ; cf. § 376, R. 2.
4° Destination relative aux choses : Pecunia data est in rem militarem (de l’argent fut donné pour les besoins de la guerre).
5° Tendance favorable ou contraire d’un sentiment ou d’une action : Liberalis in amicos (généreux envers ses amis). Odium in malos cives (haine contre les mauvais citoyens).
6° Mode de division : Numa, ad cursum lunæ, in duodecim menses describit annum, T. L. (Numa partage l’année en douze mois lunaires).
Remarquons encore : In dies crescĕre (s’accroître de jour en jour) ; Mirum in modum (d’une manière surprenante) ; In Bruti locum consulatum petĕre (demander le consulat à la place de Brutus) ; et autres locutions que l’usage apprendra.