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Page:Burnouf - Méthode pour étudier la langue latine, 1843.djvu/80

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7. Impératif. L’impératif emprunte ses deux secondes personnes à l’indicatif présent : S. amā-re, P. amā-mini. On remarquera que celle du singulier est toujours semblable à l’nfinitif actif :

amāre, monēre, legĕre, audīre.

Celle du pluriel a une seconde forme en mĭnŏr, que nous n’avons pas mise dans les paradigmes, parce qu’elle est fort peu usitée :

amā-minor, monē-minor, legĭ-minor, audī-minor.

Quant aux formes en to de l’actif, le passif ne fait qu’y ajouter un r :

Sing. Act. (2e et 3e p.), amāto. Pass. amatŏ-r.
Plur. — (3e p.), amanto. amantŏ-r.

8. Infinitif présent. Il se forme de l’actif en substituant i à e final dans la première, la seconde et la quatrième conjugaison, à ĕrĕ dans la troisième :

Act. amār-e, monēr-e, lĕg-ĕrĕ, audīr-ĕ.
Pass. amār-ī, monēr-ī, lĕg-ī, audīr-ī.

9. Participes. Le passif n’a pas de participe présent. Le participe futur se tire du gérondif, auquel on donne les trois genres et les deux nombres, et que l’on décline sur bonus (a, um) :

amandus, monendus, legendus, audiendus.

Au nominatif, ainsi qu’à l’accusatif construit avec esse ou fuisse, ce participe n’exprime pas, comme celui de l’actif en urus, un simple futur. Il joint à l’idée de futur celle de nécessité. Ainsi, lĭber legendus signifie, non pas un livre qui sera lu, mais bien, un livre qu’il faut lire[1].

Il s’ensuit que legendum esse (devoir être lu) et legendum fuisse (avoir dû être lu) ne sont pas de véritables futurs de l’infinitif passif. Ce mode n’a pas d’autre futur que lectum iri, monitum iri, amatum iri, etc., où lectum, amatum, monitum sont des supins, et iri est l’infinitif passif du verbe ire (aller).

Il s’ensuit encore qu’amandus sim ne peut jamais servir de subjonctif au futur amabor, comme amaturus sim en sert au futur amabo.

  1. La Syntaxe indiquera le sens des autres cas.