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une grille d’appui. Par l’inspection du plan gravé au-dessous de l’élévation, on peut se faire une juste idée de sa disposition générale et de la forme de l’escalier qui y conduit.

Planche 38.

Sur cette planche sont réunis plusieurs exemples de châssis à verres, dessinés avec tous les détails qui doivent en rendre l’intelligence facile. Le haut est occupé par une portion de l’une des deux serres chaudes du Jardin des Plantes. Nous ne vanterons ici ni le bel effet qu’elles produisent au lieu qu’elles occupent, ni leur parfaite exposition, ni leur utilité ; ce n’est pas de ce point de vue que nous devons les considérer ; mais nous dirons que les châssis en fer dont elles se composent sont disposés avec l’intelligence nécessaire pour procurer à la fois de la variété, de la solidité dans l’ensemble, tout en économisant les grosses constructions qui intercepteraient les rayons du soleil, et de la sécurité contre la brisure des verres, par la forme donnée aux fiches A, qui empêche les battans des portes de venir se heurter contre les panneaux voisins.

L’usage de ces sortes de châssis n’est plus guère en vogue, sans doute parce que leur établissement est beaucoup plus coûteux que celui des châssis en bois qu’on leur préfère. Cependant, si l’on considère combien ces derniers sont peu durables, le soin que demande leur conservation, l’inconvénient grave qui résulte de leur emploi pour les serres, puisqu’il faut donner aux petits bois plus d’épaisseur que n’en aurait le fer qui en tient lieu, et qu’ils portent ainsi beaucoup plus d’ombre, on conviendra que, du moins dans ce cas, les châssis en fer leur sont de beaucoup préférables.

La coupole circulaire de Saint-Germain-des-Prés, représentée au bas de la planche, est toute en fer, à l’exception cependant de l’entablement et du toit, qui sont en construction : ce vitrage produit beaucoup d’effet, et sa disposition est bien entendue pour supporter sans risques le poids dont il est chargé. La manière dont les verres sont fixés dans ce vitrage, comme dans celui tiré de l’église Sainte-Geneviève, gravé à côté, est indiquée par des détails de grande proportion dessinés tout auprès.

Le milieu de la planche est occupé par un détail de construction du grand plancher en fer du nouveau palais de la Bourse. Ce plancher est composé d’un entrait, en fer forgé, dont les deux extrémités sont armées de talons, ou mentonnets, recevant les bouts des arbalétriers ; ceux-ci sont unis à l’entrait par de petites moises boulonnées, qui les maintiennent dans une même place, et d’un poinçon, aussi moisé, qui soutient le milieu de l’entrait : le tout forme un triangle très-solide, quoique d’une construction légère ; et tout l’effort de la charge ne tend qu’à alonger l’entrait en redressant les deux arbalétriers. Ce principe est celui que l’on suit dans la construction de charpente de toiture ; mais il est ici fort heureusement appliqué.

Les extrémités des entraits, au-delà des talons, forment deux anneaux qui reçoivent une barre verticale ; cette barre est sans doute destinée à retenir l’écartement des murs sur lesquels le plancher s’appuie. Enfin les travées sont unies par des entretoises qui en maintiennent l’écartement, et forment une sorte de grille qui compose la charpente du plancher.

Planche 39.

Cette planche contient une toiture en vitrages, ou lanterne, placée au-dessus d’un escalier exécutée depuis peu au palais du ministre des finances, rue de Rivoli.

On en a rapporté exactement tous les détails, pour ne laisser aucune incertitude sur la forme et l’emmanchement de ses différentes parties. Quatre branches diagonales, ou grands arêtiers, qui reçoivent ceux de remplissage, sont réunis à leur rencontre, dans le centre, au moyen d’un noyau en fer qui sert de clef et porte un tirefond. Les différentes coupes de ce noyau sont recouvertes par une espèce de calotte en tôle, et les vitres sont garanties par des châssis grillagés placés au-dessus.

On voit, dans les détails, la construction de tous ces membres et la manière dont les carreaux de vitres posent sur les arêtiers et y sont maintenus au moyen d’un recouvrement.

Planche 40.

Cette planche se compose de garnitures de puits. Plusieurs sont à deux, trois, quatre branches et plus ; d’autres sont entièrement fermés, et l’on ne peut y puiser qu’en ouvrant une porte en fer, qui ferme à clef. Au centre est la garniture d’un puits qui est au milieu du cloître de Saint-Michel-in-Bosco, à Bologne. Il est décoré avec goût ; le plan octogone fait sentir la place des deux tiges et de la balustrade. Au-dessus est un exemple de poulie ornée, qu’on a rapporté pour faire voir que souvent le goût ne dédaigne pas d’embellir les choses les plus communes.

La construction des autres puits s’explique d’elle-même. On voit que, malgré la simplicité qu’exigent ces sortes d’ouvrages, on peut y mettre l’élégance.

Planche 41.
TREILLES EN FER.

Quoique cette manière de décorer les jardins ne soit plus en usage chez nous, on n’a pas négligé d’en rapporter quelques exemples, qu’on a puisés en partie en Italie, où ces sortes d’ouvrages sont des objets non moins utiles qu’agréables. Ici les treilles, quand on en fait, se construisent en bois et treillages ; mais, si de telles constructions coûtent moins que celles en fer, elles sont incomparablement moins durables, et s’opposent à ce qu’on donne de grands espacemens aux points d’appui. Les trois modèles que l’on a sous les yeux sont d’une richesse progressive et peuvent se placer partout. On ajoutera même que les espèces d’ordres dont ils sont ornés n’étant soumis à aucunes proportions déterminées, on peut à volonté multiplier ou écarter les supports et même les rendre beaucoup plus sveltes, sans être tenu pour cela de changer les ornemens qui les décorent.

Ces treilles sont ordinairement accompagnées de charmilles où l’on pratique des portes, des arcades ou des niches avec des bancs, des vases et des statues.