Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/15

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Ce praticien nous dit que ces êtres introduits dans l’économie produisent une maladie septique, telle que le charbon, la clavelée, le typhus. Une fois formées, ces dernières maladies ne pourraient se communiquer qu’autant qu’il y aurait dégagement de la vapeur organique unie à la vapeur (fumet) des cryptogames qui lui auraient donné naissance, et lorsqu’elles seraient isolées, il n’y aurait aucune influence ; M. Plasse est trop absolu : 1° si l’on envisage les épizooties et les enzooties qui ont régné jusqu’à ce jour, on les voit se produire pendant de longues années sur des grandes surfaces et dans des localités complètement opposées quant à la température et au climat ; or, il est évident que les médecins ou vétérinaires qui les ont étudiées, n’ont pas toujours constaté la présence des cryptogames sur les fourrages, puisqu’ils n’en ont pas parlé.

2° Ces effluves, miasmes, venins, etc., ne se produisent que dans de certaines conditions, et leur production est entravée par beaucoup d’agents ; or, admettons que la vapeur de l’animal soit formée, il peut bien se faire que certaines causes s’opposent à sa réunion avec la vapeur ou fumet cryptogamique, et si cette dernière a lieu, les mêmes causes peuvent empêcher leur éclosion.

3° Admettons toutes ces conditions possibles ; comment pourrait-il se faire qu’une goutte de sang de volume très minime, introduite dans un organisme sain, donne naissance à la maladie. Il est de toute évidence que cette molécule ne pourra contenir un cryptogame de la grosseur de ceux de M. Plasse ; il faudrait admettre avec lui qu’en se divisant, ces corps se dynamisent. Or, en divisant la matière on la détruit, on annule tous les principes qu’elle pouvait recéler dans son ensemble :

4° Le principe contagifère (vapeur cryptogamique et va-