Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/46

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étendue et l’acétate d’ammoniaque, à cause de la rapidité avec laquelle ils sont absorbés. Toutes ces substances ravivent l’économie et poussent à la peau ; si les forces sont déprimées, les infusions vineuses alcooliques, de quinquina, écorce de chêne et de saule, de noix de gale sont bien indiquées ; leur action médicale, resserre les tissus, empêche souvent la décomposition du sang et lui rend ses propriétés plastiques. Les hypochlorites de chaux, de soude sont donnés avec avantage, car leurs propriétés antiputrides préviennent la formation de la gangrène.

Nous pouvons citer aussi quelques médications particulières préconisées par certains vétérinaires : on donnait aux malades 6 ou 8 litres d’aulnée en décoction, gentiane ou quinquina en poudre 30 ou 40 grammes, une cuillerée d’acétate d’ammoniaque, 6 à 8 grammes de camphre et 8 grammes de tritoxide de fer.

Delafond a conseillé les immersions d’eau froide.

Messieurs les vétérinaires du Lauragais, Caussé et Sabarthés, ont employé avec succès l’huile phosphorée et le sulfate de quinine ; on donne la première à la dose de 80 à 150 gouttes dans les infusions aromatiques. L’effet peut être prompt et l’animal est guéri, il ne réclame plus que de simples soins hygiéniques ; mais lorsque les accès reparaissent, ce qui arrive quelquefois, il faut ajouter à son action un breuvage composé de menthe infusée, à laquelle on mêle quelques gouttes d’eau-de-vie camphrée, la teinture de quinquina ou de gentiane. M. Caussé s’est basé sur l’opinion qu’il s’était fait sur la nature de la maladie pour donner ce médicament dont l’action « donne à l’économie les forces nécessaires pour résister à l’affection, et chasser par les voies ordinaires la cause naturelle qui lui a donné naissance. »

Le sulfate de quinine a été administré à la dose de 3 gram-