Page:Busch - Découvertes d’un bibliophile.djvu/31

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tincte et séparée de la religion ; elle n’émane point du Dieu dont on a invoqué le nom par dérision ou par calcul, « Si quis se accuset in sacro tribunali de emisso juramento, inquirat confessarius an habuerit INTENTIONEM jurandi, id est, Deum in testem invocandi ; sæpius enim adhibentur formulæ juratoriæ absque INTENTIONE jurandi[1]. »

XII P. 269 : « Certum est licere furem occidere ad conservanda bona, quæ ad vitam necessaria sunt, quia tunc invasor non solum bona, sed ipsam quoque vitam indirecte aggreditur. Sed dubium est, utrùm liceat occidere injustum agressorem bonorum temporalium magni momenti, quamvis ad vitam NON necessariorum, si utiliter defendi nequeant ? Sententia affirmans videtur PROBABILIOR. Ratio, est, quia charitas non exigit, ut quis faciat JACTURAM NOTABILEM BONORUM TEMPORALIUM AD SERVANDAM VITAM PROXIMI[2]. »

  1. « Si quelqu’un s’accuse au sacré tribunal de la pénitence d’avoir prêté un serment, le confesseur doit lui demander s’il avait L’INTENTION de jurer, c’est-à-dire d’invoquer Dieu à témoin ; car souvent on emploie des formules juratoires sans INTENTION de prêter serment. »
  2. « Il est certain qu’il est permis de tuer un voleur pour conserver des biens nécessaires à la vie, parce qu’alors l’agresseur s’attaque