Page:Busch - Découvertes d’un bibliophile.djvu/44

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on déclare que cette même exception leur a fait perdre la virginité d’une manière irréparable. — Les l. 25 à 28 rapportent une découverte surprenante du casuiste Billuart sur les vierges de six ans.

P. 28, Resp. ad secundum, on trouve une dissertation de médecine d’un dégoût invincible, et plus que déplacée dans un livre de MORALE CHRÉTIENNE ; elle se termine à la p. 29 par une citation de MARTIAL, L. IX, ÉPIGR. 42, IN PONTICUM[1], et par une exception que je ne puis me dispenser de rapporter,

  1. Il faut avoir le privilège de la grâce qui accompagne les vœux perpétuels pour pouvoir étudier impunément le texte latin de cette épigramme. Les lecteurs profanes se contenteront du passage suivant, extrait de la traduction élégante et châtiée de l’abbé de Marolles (Paris, 1655, chez Guillaume de Luyne, avec approbation et privilège du roi t. II, p. 117) : « … Penses-tu que ce ne soit rien ? Croi-moy, c’est un crime ; mais je dis un crime fort grand, et tel qu’à peine tu le peux concevoir. Horace fit trois enfans pour une seule fois qu’il connut sa femme. Mars connut aussi une fois la chaste Ilie1, il en eut deux jumeaux. L’un et l’autre eussent tout gasté s’ils se fussent corrompus… Imagine-toy que la nature te dit : ce que tu pers, Ponticus, eust esté un homme. » (Comparez la morale du Compendium, p. 315 et 316 ; ci-dessus p. 23 et 24.)

    1 Tout le monde sait que cette chaste Ilie n’était autre que la Vestale RHEA SYLVIA : le poète veut ainsi montrer que la fondation de l’empire romain a été subordonnée à la rupture d’un vœu contre nature.

    (Note tirée d’un ancien commentaire.)