Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/117

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Par leur chef-d’œuvre en los toujours vivantes.
Mais tel cuider seroit trop plein d’audace,
Bien suffira si près leurs excellentes
Vertus je puis trouver une petite place :
Encor je sens mes forces languissantes,
Pour espérer du ciel tel heur et grâce.


IMPROMPTU À L’ART TYPOGRAPHIQUE.


Art singulier, d’ici aux derniers ans,
Représentez aux enfants de ma race
Que j’ay suivi des craignants Dieu la trace,
Afin qu’ils soient les mêmes pas suivants.




MARSEILLE D’ALTOVITI.


Mademoiselle Marseille d’Altoviti naquit à Aix en 1550. Elle était fille de Philippe d’Altoviti, d’une maison illustre de Florence, premier consul d’Aix, et de Renée de Rieux, baronne de Castellane et de Châteauneuf. Cette demoiselle fut tenue sur les fonts de baptême par la ville de Marseille. Une contestation s’étant élevée entre son père et Henri d’Angoulême, grand-prieur de France et gouverneur de Provence, ils s’attaquèrent tous deux et se poignardèrent.

Marseille d’Altoviti cultiva la poésie assez pour faire voir qu’elle avait le talent de versifier, mais trop peu