Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/177

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En vain le Balafré, la Roche
Entrepieudroient de me duper,
Et je vous fais un doux reproche
De me vouloir toujours tromper

Vous sçavez pourtant trop bien feindre,
Et mon cœur vous feroit pitié
S’il commençoit un jour à craindre
D’estre surprise en amitié.

Reprenez-vous, chère Célie,
Et promettez-vous, désormais ;
Que, soit sérieux, soit folie,
Vous ne me tromperez jamais.




Voici encore trois pièces de vers des mêmes muses ; celle qui suit est de mademoiselle de la Vigne, les deux autres sont de mademoiselle de Scudéry.


LA PASSION VAINCUE.

SONNET.


La bergère Liris, sur le bord de la Seine,
Se plaignoit l’autre jour d’un volage berger.
Après tant de sermens, peux-tu rompre ta chaîne ;
Perfide, disoit-elle, oses-tu bien changer ?