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Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/184

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Je vous cherche partout et ne vous puis connoître ;
Ètes-vous mon ami, ne le pouvez-vous être ?
Vous contenterez-vous de n’être qu’estimé ?
Car, ne se montrant pas, on ne peut être aimé.
Soyez du moins jaloux de votre propre ouvrage,
Nos plus rares esprits viennent lui rendre hommage ;
Il n’a qu’un seul défaut qui se corrigera ;
Mettez-y votre nom, rien ne lui manquera.




MLLES DUPRÉ ET DE LA VIGNE.


Marie Dupré, surnommée la Cartésienne à cause de son attachement à la philosophie de Descartes, était fille du poète Desmarets de Saint-Sorlin, auteur de la fameuse comédie des Visionnaires, et nièce de Roland Desmarets, homme d’un grand mérite, qui soigna son enfance de manière à lui faire acquérir beaucoup de talent. Ayant découvert en elle, dès ses premiers ans, un esprit propre aux sciences et à l’étude des langues. Il lui fit apprendre le grec, le latin, l’italien, etc. Elle a fait plusieurs petites pièces de vers agréables, insérées dans les recueils du temps, et était liée étroitement avec mesdemoiselles de La Vigne et de Scudéri. Mademoiselle Dupré ayant envoyé, sous le voile de l’anonyme, à mademoiselle de La Vigne, à l’occasion de l’ode que celle-ci intitula : Monseigneur le dauphin au roi, une boite de coco renfermant une lyre d’or