Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/223

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En vain me flattez-vous d’une telle promesse,
J’y répondrai fort mal, je connois ma foiblesse ;
Je n’ai d’un vieux docteur ni l’art ni les façons,
Et ne me sens point propre à donner des leçons.
Aux grandes vérités je puis céder sans peine ;
Mais de les débiter je ne suis pas si vaine.
Je laisse à nos sçavants l’art de les étaler,
Et je ne les apprends que pour n’en point parler…



MADAME LE CAMUS.


Charlotte Le Camus de Melsons, épouse d’André-Girard Le Camus, conseiller d’état, morte en 1702, a fait quelques poésies insérées dans différents recueils. Cette dame nous est aussi connue par la nouvelle historique en vers intitulée Artaut ou l’Avare puni, que lui adressa mademoiselle L’Héritier de Villandon, et qui se trouve parmi les Œuvres mêlées de cette dernière, imprimées en 1696.


À URANIE

(mademoiselle l’héritier de villandon).


La probité, la vertu, le mérite
La noblesse, l’honneur, l’esprit et la beauté,
Après avoir bien consulté
Pour faire une femme d’élite,