Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/257

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Qui, de tems immémorial,
Vous honore autant que Pascal,
A senti, lisant le journal,
Un plaisir vraiment cordial
De vous voir chef et principal
De tout votre ordre monacal.
Votre mérite sans égal
Est enfin sur son piédestal.
On en verra tout le total ;
Et le bonnet épiscopal,
Et le chapeau de cardinal
Avant la fin du triennal,
Éclateront comme cristal
Sur votre front sacerdotal.
Alors, très-aimable féal,
Si j’étois juge capital
Au fameux conseil synodal
Du beau cercle collégial,
J’en jure ici par le fleuve infernal,
Vous auriez le trône papal.


À LA ROSIÈRE DE SALENCE.


Reçois, jeune et belle rosière,
Le tendre hommage de mon cœur
Ainsi qu’à toi la sagesse m’est chère :
Tu portes le prix de l’honneur.
Combien en ce moment je t’aime et te révère !
Avec ce titre glorieux
La plus simple bergère est princesse à mes yeux.
En dépit des amours dont l’essaim t’environne,
Tu sus conserver ta vertu.