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CHEFS-D’OEUVRE

POÉTIQUES

DES DAMES FRANÇAISES.



TREIZIÈME SIÈCLE.




BARBE DE VERRUE.


Barbe de Verrue était d’une naissance obscure et même illégitime. Elle ne dut son nom qu’à la bonté du comte de Verrue qui l’adopta dans le temps de sa célébrité. Barbe vécut jusqu’à un âge très-avancé. Elle voyagea beaucoup, et, sans être très-belle, eut de nombreuses aventures. Son état était celui de troubadouresse ; elle parcourait les villes et les châteaux en chantant ses poésies, qui lui acquirent une fortune considérable. On lui attribue les fabliaux de Griselidis, de Guillaume au faucon, et d’Aucassin et Nicolette, ainsi qu’un poème intitulé l’Orphée gaulois ou Urgélinde et Cyndorix, lequel avait pour sujet la civilisation des Gaules.