Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/334

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Que la Peinture, l’Harmonie
Y laissent des traits glorieux ;
Que la Science, le Génie,
L’Amitié, la Philosophie,
Partout s’y montrent dignement,
Et que ce monument aimable
Soit ainsi l’œuvre inimitable
Des beaux-arts et du sentiment.
 
Et vous, dont l’univers s’honore,
Grands hommes de tous les pays,
Que votre nom aussi décore
Cette réunion d’amis.
Quoique loin de notre patrie
Le sort vous ait donné la vie,
Brillez, dans ce recueil heureux,
Tels que ces plantes étrangères
Qui sont de nos riches parterres
L’ornement le plus précieux.
 
Ah ! puissent ces feuilles légères
Résister à la faulx du tems,
Et de nos heures passagères
Fixer quelques heureux instans !
Après nous, restant d’âge en âge,
Puissent-elles, à chaque page,
Charmer nos neveux attendris,
Et, pour augmenter notre gloire,
Porter au temple de Mémoire
Nos noms sans cesse réunis !