laisse dégager de nombreux produits gazeux, plus ou moins volatils, dont quelques-uns constituent, par leur mélange, le gaz d’éclairage.
Fabrication du gaz d’éclairage. — On emploie, pour chauffer la houille, des vases en terre réfractaire ayant la forme de demi-cylindres et appelés cornues ; on ne les remplit qu’à moitié à cause du boursouflement du charbon (fig. 31). Un tube de dégagement conduit les gaz dans un grand cylindre horizontal contenant de l’eau, où les produits les moins volatils se condensent et forment les goudrons. On extrait des goudrons la benzine, le phénol, et des produits variés avec lesquels on fabrique des matières colorantes, par exemple les couleurs d’aniline. D’autres appareils permettent de purifier le gaz d’éclairage et de lui enlever en particulier un gaz, l’ammoniaque, dont la dissolution dans l’eau est connue sous le nom d’alcali volatil. Le gaz arrive alors dans de grandes cloches renversées sur des réservoirs à eau, les gazomètres, qu’il soulève. Ces cloches sont maintenues par des contrepoids ; et, si on ouvre les conduites de dégagement, elles s’abaissent au-dessus du gaz en le pressant. Dans la cornue, il reste du coke, et sur les parois s’est déposé un charbon compact, grisâtre, le charbon des cornues.
IV. LIGNITE
Le lignite a une origine végétale analogue à celle de la houille ; mais la transformation a été moins complète ; il ne contient que peu de carbone. Une variété de lignite peut être facilement polie et s’emploie en bijouterie sous le nom de jais ou jayet.
V. TOURBE
La tourbe se forme à la surface du sol, par la décomposition de plantes marécageuses en partie submergées.
On l’exploite en particulier dans le département de la Somme. C’est un mauvais combustible, il donne peu