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Page:Bussy - À mi-voix - Poésies inédites, 1888.djvu/15

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Mme de Staël, Beaumarchais, Sainte-Beuve, Victor Cousin, Chateaubriand, Diderot, Mme de Sévigné, Balzac (l’épistolier), Malebranche, Pascal, Nicole, La Bruyère, Jean-jacques Rousseau, Vauvenargues, Agrippa d’Aubigné, Montaigne (dont il a transcrit de nombreuses pages), se trouvent pêle-mêle à côté des écrivains de l’antiquité. Une foule de citations, dans la langue originale, sont extraites, avec une minutieuse exactitude, de Théocrite, Pindare, Aristophane, Eschyle, Sophocle, Platon ; puis ce sont des vers de Juvénal, de Perse, de Lucrèce, d’Ovide, d’Horace, de Virgile, avec des annotations enthousiastes ; puis des fragments de Sénèque, de Cicéron ; enfin, des passages d’auteurs modernes étrangers : Goethe, Leopardi, Dante, le Tasse, Pétrarque…

Tout cela révèle une singulière variété de lectures, faites la plume à la main, non en amateur, mais avec le désir de se les assimiler sérieusement. Des remarques personnelles, des pensées détachées alternent avec ces extraits. Y a-t-il beaucoup d’étudiants qui eussent un pareil cahier à montrer ?

Bussy était ardemment épris de tout ce qui est beau, de l’art sous toutes ses formes : il dessinait agréablement, comme le montrent les albums qui